La Menace – des carrières et une briqueterie en Pays de Bray

Pays de Bray avec ciel mena?ant et arc en cielLa Société Bouyer Leroux avec son siège social à Cholet et environ 175 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014 (voir Les Echos) œuvre pour la création de multiples carrières (de plusieurs dizaines d’hectares chacune) et une briqueterie dans le Pays de Bray. Cela impliquera une destruction du paysage naturel d’une beauté exceptionnelle avec ses vallons, ses pâturages, sa faune, sa flore et ses bocages. NON AUX CARRIERES ET BRIQUETERIES EN BRAY agit pour empêcher cela.

Quel est le projet ?

carrieres-et-briqueterie-twÀ notre connaissance, Bouyer Leroux aurait déjà acquis par le biais de la SAFER un terrain de 10 hectares dans la communauté de communes de Forges les Eaux et aurait fait acquérir, toujours par la SAFER, des terrains à la Fertée Saint Samson, Sainte Geneviève en Bray, Hodeng Hodenger, Mésangueville (voir la carte dynamique ci-dessous, utilisez + et – pour zoomer en avant ou arrière) pour y installer des carrières et une briqueterie en Pays de Bray. L’usine de briques est destinée à fournir « tout le Nord de L’Europe » suivant la Maire de Sommery, Colette Bertrand lors de son conseil municipal du 15 juillet 2015.

Qui sera touché ?

  1. La population (plusieurs milliers de personnes) vivant directement aux abords des centres d’activité, MAIS AUSSI la population à proximité des zones de transit.
  2. La faune et la flore par la destruction de pâturages, bocages et espaces naturels.
  3. Les agriculteurs par la diminution des surfaces agricoles exploitables.
  4. Le tourisme (hôtels, auberges, gîtes, restaurants, bars…) par la détérioration de l’environnement pour les touristes.

Combien de temps par an et par jour a lieu la production ?

  1. Une briqueterie, comme toute bonne usine, pourrait tourner 24 h/24 et 7 j/7. Sinon il faudrait ramener les fours à température après chaque arrêt.
  2. L’extraction en carrière d’après BOUYER-LEROUX ne fonctionnerait que quelques mois de l’année (pendant les périodes plus sèches). Cela veut sans aucun doute dire qu’elle tournerait plus les années très sèches, comme en 2015 par exemple. On pourrait envisager des horaires de 5 heures du matin à 22 heures. Mais ne vous y trompez pas, les carrières d’argile peuvent aussi être exploitées pendant l’hiver (voir l’article de l’indépendant) même si des informations contraires circulent.

A quelles nuisances faut-il s’attendre ?

Les nuisances provoquées par des carrières d’argile et de sable ainsi que par la présence d’une briqueterie au Pays de Bray sont multiples :

  • Pertes de valeur immobilière considérables des riverains à proximité des carrières et de la briqueterie, mais aussi dans la région plus globalement. Une riveraine de Sainte Geneviève a même annoncé une perte de valeur de 30 % sur sa maison en cas de vente sur le simple fait que la SAFER aurait acquis des terrains à proximité pour y installer une des futures carrières (lors du conseil municipal à Sommery, le 15 juillet 2015).
  • Nuisances provoquées par la poussière (voir la photo de l’article de l’indépendant) suite à l’activité des engins d’extraction, mais aussi des camions acheminant les matières premières (argiles, sables, combustibles…) et transportant les briques.
  • Nuisances sonores (voir aussi l’article de l’indépendant) : bruits causés par les semi-remorques de transport (briques), les engins d’exploitation, les camions apportant du remblai et les pompes pouvant tourner 24 h/24 pour assécher les carrières.
  • Destruction du paysage naturel du Pays de Bray internationalement connu et apprécié par les touristes et habitants. Bouyer Leroux propose de laisser de grands lacs ou de combler les trous d’extraction (reste à définir avec quels matériaux alors que la Normandie est pauvre en matériaux, l’idée des déchets n’est pas loin). Et si la société Bouyer Leroux disparaît avant la fin du comblement (dans 30 ans ou plus), qui pensez-vous payera pour cela ?
  • Pollution visuelle par la création des carrières et de la briqueterie pendant toute la durée de l’exploitation. Cela signifie des dizaines d’années. La France dispose aujourd’hui de lois contre la pollution visuelle en matière d’affichages commerciaux aux bord des routes alors que des carrières et une briqueterie pourraient voir le jour dans un secteur touristique comme le Pays de Bray.
  • Destruction d’emplois directs et indirects en très grand nombre (voir aussi l’article de l’indépendant) et dans le domaine du tourisme régional (hôtels, gîtes, restaurants, bars, monuments historiques…) par la diminution du nombre de touristes par de telles nuisances. L’agriculture sera également concernée par la diminution des surfaces agricoles.